đł PokĂ©mon Yann : level 10 dĂ©bloquĂ©... - La GS #216
La Growth Sociologie, Time to value, Vertical SAAS, SEA, Barnum Effect, Marketing viral, Founder Led Sales et visio marketing
Cette semaine, jâai commencĂ© un livre : Les mondes de l'art du sociologue Howard Becker đ.
Oui, je sais, ça a lâair chiant dit comme ça đ
Jâai envie de vous en parler, car la sociologie est une discipline extrĂȘmement peu utilisĂ©e par les marketeux, et pourtant, elle offre tellement de clĂ©s pour comprendre les comportements humains et donc les comportements dâachat.
On nâa pas affaire Ă une science exacte, mais elle permet dâĂ©clairer des situations sous un autre jour et dâĂ©mettre des hypothĂšses pour expliquer les prises de dĂ©cision de vos clients ou utilisateurs.
Les hypothĂšses, par contre, peuvent ensuite ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es de façon plus cartĂ©sienne đšâđ».
Mon intĂ©rĂȘt pour la sociologie, câest un peu la derniĂšre Ă©volution (en date) de mon parcours initiatique dans le Growth Marketing.
Le PokĂ©mon âYann Leonardiâ a Ă©voluĂ© Ă©tape par Ă©tape, dĂ©bloquant de nouveaux niveaux rĂ©guliĂšrement Ă chaque rĂ©vĂ©lation, depuis quâil a mis les pieds dans le marketing.
Cela a commencĂ© en 2011, et voilĂ Ă quoi cela ressemble đ
Bien sĂ»r, il ne sâagit pas du parcours de tous les marketeux. Chacun a un point dâentrĂ©e diffĂ©rent.
Mais force est de constater que certains niveaux de ma liste sont fortement négligés.
La sociologie surtout est complĂštement absente du dĂ©bat et des rĂ©flexions stratĂ©giques lorsquâil sâagit dâessayer de comprendre Ă qui on sâadresse et pourquoi ils achĂšteraient ou utiliseraient notre produit.
De Goffman Ă Bourdieu, de De Tocqueville à ⊠Becker donc, lâauteur du livre qui est posĂ© sur mon bureau au moment oĂč jâĂ©cris ces lignes.
Le principe de Les Mondes de l'Art, câest que chaque environnement social peut ĂȘtre vu comme un marchĂ© du travail structurĂ© avec des dynamiques compĂ©titives.
On y trouve des individus ou des groupes connectés qui échangent des compétences, des opportunités et des ressources limitées selon des rÚgles et des conventions spécifiques.
En partant du marchĂ© du travail traditionnel (emplois rĂ©munĂ©rĂ©s), Becker Ă©tend la mĂ©taphore en analysant le monde des artistes â musiciens, peintres, etc.
En lisant cela, jâai tout de suite pensĂ© Ă ce nouveau paradigme quâest la Creator Economy.
Pour moi, câest lâĂ©quivalent moderne des âMondes de l'Artâ, mais transposĂ© dans un univers numĂ©rique. Les crĂ©ateurs de contenu Ă©voluent dans des Ă©cosystĂšmes collectifs, rĂ©gis par des conventions et des plateformes, oĂč lâinnovation, la collaboration et les dynamiques communautaires jouent un rĂŽle central.
Comme dans les mondes de lâart, la rĂ©ussite dâun crĂ©ateur repose sur sa capacitĂ© Ă naviguer dans ces âmondes sociauxâ, Ă respecter (ou briser) les conventions, et Ă sâappuyer sur une communautĂ© engagĂ©e.
Ce livre me donne donc une nouvelle perspective sur la croissance dâun business de content creator, mais aussi sur la mĂ©canique de la crĂ©ation de contenu comme levier de croissance pour une entreprise, quel que soit son secteur.
Je viens peut ĂȘtre de dĂ©couvrir lâĂ©tape 10 de mon Ă©volution âĄïž la sociologie comme outils dâanalyse des leviers de croissance
Voyez par vous-mĂȘme ce que ça donne lâanalogie avec la crĂ©ation de contenu đ
1ïžâŁ Une activitĂ© collective :
Becker souligne que l'art est le rĂ©sultat d'un travail collectif impliquant des artistes, mais aussi des galeristes, critiques, fournisseurs, et spectateurs. Aucun artiste ne crĂ©e dans lâisolement.
Les créateurs de contenu ne sont pas isolés non plus. Leur travail repose sur un écosystÚme :
Les plateformes (YouTube, TikTok, Patreon), qui servent de galeries modernes.
Les monteurs, graphistes, agences, sponsors, et consultants, qui participent à la création ou à la distribution du contenu.
La communauté des abonnés, qui influence directement les choix éditoriaux.
2ïžâŁ Les conventions comme cadre structurant :
Les conventions définissent ce qui est considéré comme "art" : les techniques, les formats, ou les thÚmes que les artistes doivent respecter.
La Creator Economy est régie elle aussi par des conventions propres à chaque plateforme et à chaque niche :
Chaque plateforme (YouTube, TikTok, Instagram) a ses rÚgles implicites : formats, algorithmes, tendances, titres clickbait, fréquence de publication.
Respecter ces conventions est obligatoire pour la visibilité.
3ïžâŁ Division du travail :
Comme dans lâart, la production de contenu implique des rĂŽles distincts :
Les créateurs,
Les sponsors qui monétisent,
Les plateformes qui distribuent,
Lâaudience qui amplifie.
4ïžâŁ Innovation et dĂ©viance :
Les crĂ©ateurs disruptifs, qui innovent en brisant les conventions, peuvent crĂ©er de nouvelles niches et redĂ©finir les formats Ă©tablis, tout comme dans lâart.
5ïžâŁ Les plateformes comme mondes sociaux :
Chaque plateforme est un "monde" avec ses propres dynamiques, attentes et publics. Les créateurs doivent adapter leur contenu à ces contextes.
6ïžâŁ La communautĂ© comme co-crĂ©ateur :
Les audiences influencent directement les créateurs par leurs retours (likes, commentaires) et deviennent parties prenantes du processus créatif.
7ïžâŁ Professionnalisation :
La Creator Economy sâorganise avec des agences, des outils spĂ©cialisĂ©s et des structures professionnelles, comme les mondes de lâart.
Et on ne parle mĂȘme de lâimpact facilitateur que lâIA va avoir dans cette creator economy.
8ïžâŁ MonĂ©tisation : Les crĂ©ateurs Ă©changent leur contenu contre des revenus, certes, mais ils en tirent aussi dâautres ressources comme des opportunitĂ©s business, de la reconnaissance et du statut, quoi.
On aurait tort de sous-estimer lâimportance, souvent inconsciente, de ce dernier moteur.Et ça câest encore de la sociologie đ
Cliquez sur lâimage ci-dessous pour dĂ©couvrir le livre dâHoward Becker đ«đ· âŹ
đŁ Comment construire une marque qui sort du lot ?
Câest la question Ă laquelle jâai essayĂ© de rĂ©pondre pendant des annĂ©es.
Jâai testĂ© toutes les mĂ©thodes de branding existantes, lu tous les livres sur le sujet et expĂ©rimentĂ© sans relĂąche...
Pour formaliser tout cela, jâai créé une Masterclass Branding dans laquelle je retrace ce parcours initiatique. Jây explique ce quâil y a de bĂ©nĂ©fique dans chaque mĂ©thode, comment Ă©viter les piĂšges que jâai rencontrĂ©s, et ce qui est rĂ©ellement important pour bĂątir une stratĂ©gie de marque (vraiment) efficace et diffĂ©renciante.
â±ïž Time to value
Le âGrowth mobileâ est le jeu le plus exigeant que je connaisse en termes de rĂ©tention, car il est toujours trĂšs difficile de rĂ©ussir Ă faire revenir les gens sur une app mobile rĂ©guliĂšrement.
Il est donc toujours intĂ©ressant de sâinspirer des mĂ©thodes de Growth mobile, mĂȘme si vous nâavez pas dâapp.
Pour nâimporte quelle expĂ©rience, la rĂ©tention est directement liĂ©e Ă lâactivation, câest-Ă -dire : est-ce que le client ou lâutilisateur a compris la valeur du produit pour lui ?
Et en gĂ©nĂ©ral, si les gens se barrent, ce nâest pas parce que lâexpĂ©rience proposĂ©e nâapporte pas de valeur, mais parce quâils ne lâont pas trouvĂ©e.
Les utilisateurs ne restent pas assez longtemps pour atteindre un Aha moment significatif.
Câest lĂ quâentre en jeu le travail sur la Time to Value (temps nĂ©cessaire pour percevoir la valeur du produit).
Dans cet article plein dâexemples, la âGrowth experteâ Ekaterina Gamsriegler nous parle des 3 leviers pour rĂ©duire les frictions et cette Time to Value :
âĄïž Product-Led Activation
âĄïž Marketing-Led Activation
âĄïž Marketing-Led Acquisition (ce qui, soyons honnĂȘtes, est quand mĂȘme un peu bullshit comme nom, mais on comprend oĂč elle veut en venir⊠on lui pardonne le non-sens).
Cliquez ci-dessous pour y accĂ©der đŹđ§ âŹ
đ€ Dans la rubrique "PĂȘle-mĂȘle"
Ce que les âVertical SAASâ (spĂ©cialisĂ©s pour une branche dâactivitĂ©) peuvent apprendre du business model de Dominoâs Pizza (encore eux) avec les franchises.
Ou comment faire un max de tunes dans sa verticale, en gros.
âĄïž Lire l'article
Alexandre Flak a sorti sa derniĂšre âgazette du SEAâ, un petit point rafraĂźchissant sur les bonnes pratiques du moment, notamment la dĂ©couverte de lâoutil Monibrand, qui permet dâĂȘtre sĂ»r de truster les rĂ©sultats de recherche sur son nom de marque sans avoir Ă payer une campagne Google Ads.
âĄïž Voir la newsletter
Pourquoi lâhoroscope marche toujours aussi bien ? Câest grĂące au Barnum Effect, une technique de filou.
âWill it blendâ, câest la campagne de pub la plus "successful" des 20 derniĂšres annĂ©es. Ou comment une marque de mixeurs est sortie de nulle part et a fait exploser ses ventes et sa notoriĂ©tĂ© pendant 10 ans, avec un exemple emblĂ©matique de marketing viral rĂ©ussi.đđŹđ§
đââïž Founder Led Sales
âAu dĂ©part le produit câest le fondateurâ
VoilĂ pourquoi il est primordial dâutiliser ce levier de croissance, dâaprĂšs Jen Abel, la cofondatrice de JJELLYFISH, qui Ă©tait invitĂ©e dans le podcast de Lenny Rachitsky.
Dans ce podcast, elle explique pourquoi et comment prendre les choses en main en tant que fondateur.
Elle nous déroule toutes les bonnes pratiques et les piÚges à éviter.
Moi, je dirais mĂȘme que ce levier de croissance reste pertinent tout au long de la vie de sa boĂźte.
VoilĂ donc comment naĂźt le terme âFounder-Led Salesâ.
Cliquez ci-dessous pour y accĂ©der đŹđ§ âŹ
đ€ Le visio Marketing
Cela ne vous aura pas Ă©chappĂ©, mais nous passons tous Ă©normĂ©ment de temps en rĂ©union sur Zoom, Google Meet, SkypeâŠ
Chose que nous ne faisions pas autant il y a encore 5 ans.
Cette nouvelle habitude nous fait entrer dans un nouveau paradigme oĂč la forme de lâintervention que lâon dĂ©livre prend Ă©normĂ©ment dâimportance.
On prend plus ou moins conscience de lâimpact de notre prĂ©sentation sur nos clients, prestataires, associĂ©s, collaborateurs, N+1, ou N-1.
Les prestataires sont sĂ»rement les plus sensibles Ă ce sujet : ils savent quâil faut se marketer en utilisant les codes du canal visio.
Et cela a évidemment des impacts business.
Quelle âcomposition visuelleâ allez-vous proposer ? Que voit-on derriĂšre vous ? LâĂ©clairage ? Lâangle de la camĂ©ra ? Le son, votre voix, le jargon utilisĂ©, le âbody languageâ...
Lâeffet blouse blanche de la visio, comme le dit Galansire sur Insta đ
La réunion Zoom est un exercice unique, trÚs différent du rendez-vous en présentiel.
Et je ne suis évidemment pas le seul à avoir remarqué que cela devient une compétence à part entiÚre.
Cet article de The Hustle évoque "The thriving business of looking good on Zoom".
Cliquez sur l'image pour creuser le sujet đŹđ§ âŹ
Keep it curieux ! đ€
â Yann